Titre: La chambre d'Hannah
Auteur : Stéphane Bellat
Edition: MA éditions - Parution le 19/03/2014
ISBN / EAN : 9782822402972
4eme de couverture
Paris, février 1992. Pierre Descarrières, 11 ans, est malheureux coincé entre une vie terne et des parents qui se déchirent quotidiennement. Seul dans sa chambre, il rêve d'un frère ou d'une sœur qui viendrait rompre sa solitude. Paris, février 1942. Hannah Klezmer, 11 ans, étouffe dans l'espace confiné de son appartement, mise à l'écart parce qu'elle est juive. Leurs routes n'auraient jamais dû se croiser. Et pourtant, c'est arrivé. Car il existe entre eux un lien plus fort que le temps et la folie des hommes.
Si La chambre d'Hannah plonge ses racines dans l'Histoire la plus sombre, c'est aussi le roman sensible et lumineux d'une amitié entre deux enfants qui n'ont, au premier abord, rien en commun : ni leur condition, ni leur époque. Avec, en filigrane, ces deux questions essentielles: jusqu'où aller par amitié ? Sommes-nous prêts à croire l'impossible ?
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Ma lecture:
Comment, quand on a 11 ans peut-on supporter la mésentente de ses parents ? Jours après jours, Pierre se réfugie dans sa chambre au moindre éclat de voix, ses parents se déchirent. Ses journées au collège ne sont pas terribles, seul son meilleur ami, Maxime lui permet d'oublier un peu son calvaire. Avec la force du désespoir, il désir un frère, une sœur, qui pourrait partager son quotidien. Un soir une petite fille apparaît dans sa chambre. De cette rencontre va naître une drôle d'histoire, d'amitié, de sauvetage, et surtout un retour sur l'Histoire.
J'ai aimé :
Une jolie histoire, d'entraide, de don de soi, et d'apprentissage. Un voyage dans le temps et la terreur.
J'ai été un peu décontenancée, lorsque Stéphane Bellat, assène que plus personne ne sait, ne se souviens de ce qu'il s'est passé lors de la 2nde Guerre Mondiale et le sort qui était réservé aux Juifs. Les héros de cette histoire ont 11 ans, je me suis interrogée sur ce que je savais moi a leur âge de cette partie de notre histoire, beaucoup plus qu'eux, c'est évident. Puis je me suis demandé pourquoi de nos jours, nos enfants ne savent rien des horreurs commises pendant cette période. Je me suis rendue compte, que mes grands parents avaient connu cette guerre et surtout m'en avaient parlé, beaucoup. Donc à 8-9 ans je savais... Ce qui n'est pas le cas des enfants de notre époque.
J'ai posé des questions à ma fille (bientôt 10 ans), elle sait qu'il y a eu une guerre, mais ne sait pas exactement ce qu'il s'est passé. Je lui ai expliqué, avec mes mots.
Alors que les survivants de cette guerre vont se faire de plus en plus rares, il va falloir éduquer et informer nos générations futures, afin de conserver en mémoire que l'Homme est capable des pires horreurs, comme des plus beaux actes de bravoure.
J'ai décidé de faire visionner a ma fille plusieurs films traitant de ce sujet, peut être pas dans l'immédiat, mais d'ici un an.
Sur ma liste:
La vie est belle de Roberto Begnini
La rafle de Roselyne Bosch
La listes de Schindler de Steven Spielberg
Si vous en connaissez d'autre, n'hésitez pas.
Un extrait ou deux...:
"Le regard des autres est pire que la faim. Il déchire les entrailles, arrache des larmes de sang. Il vous pousse à maudire le destin d'être né différent. On en finit par souhaiter de devenir invisible. Au plus profond d'eux-mêmes, la plupart des humains entretiennent la phobie de ce qui n'est pas eux. Lorsque vint le moment de nous séparer de nos étoiles, nous l'avons compris sans même nous parler."
"C'est ce jour précis que j'ai compris à quel point la souffrance des autres peut nous faire oublier la nôtre."
"A Auschwitz, mes enfants, il n'y a rien à comprendre. Tout ce qui est arrivé ne pourra jamais s'expliquer avec des mots. Tout cela a existé, c'est tout ce qu'il faut en retenir."
Une (des) image(s):
Peinture de Wladyslaw Siwek, 1946
Musée d'Etat d'Auschwitz-Birkenau
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