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dimanche 19 mars 2017

Effroi - Je suis encore là - Olivier Norek - Sang Froid N° 5 - Printemps 2017


Je suis encore là

Olivier Norek

Illustration: Ludivine Stock

Sang froid N° 5 - Printemps 2017


Chronique à quatre mains



Sam


Se lancer dans l'exercice de la nouvelle est, sans aucun doute, un exercice difficile. Savoir accrocher le lecteur avec des personnages forts, une histoire qui tient la route en quelques pages, une ambiance, cela n'est pas donné à tout le monde. Je ne suis pas une grande lectrice de nouvelle, j'ai toujours le sentiment de rester sur ma faim après lecture, je suis souvent frustrée car il n'y a pas la place à plus de développements dans ce format.

Dans cette nouvelle, Olivier Norek, a su dès le départ me happer dans l'histoire.

J'ai intégré la peau et l'esprit de Pedro Alonso Lopez, le monstre des Andes, pour mon plus grand effroi. La fin est carrément flippante !




Alors oui, je ne suis pas très objective, parce que je kiffe grave le style Norek ! 
Mais écrire une nouvelle est périlleux, et avec un talent fou Olivier s'en sort haut la main.


Danièle Lanoë


Si se lancer dans l'écriture de nouvelles est difficile, en chroniquer l'est tout autant. Il n'est pas question ici pour moi d'en dévoiler l'histoire et le dénouement, et je n'ai rien à ajouter au texte de Samantha, qui écrit 100 fois mieux que moi. Ce que je souhaite simplement c'est que le plus de personnes possible lisent la nouvelle d'Olivier (fort bien illustrée d'ailleurs) et qu'elles se rendent compte, si ce n'est déjà fait, de l'étendue de son talent.

mercredi 28 décembre 2016

Larguez les amarres ! - Dernière escale - Sandra Martineau



Dernière escale
Sandra Martineau

Editions Lajouanie




La lecture de Danièle



"Le talent de Sandra Martineau a toujours été de créer des décors et des ambiances très particuliers (Agatha Christie et Claude Chabrol ne les auraient pas reniés). Avec "Dernière escale" elle arrive à créer un huis-clos en pleine croisière avec des centaines de personnes à bord.Le récit est très prenant, émaillé de fausses pistes qui n'en rendent le final que plus étonnant.Plus personnellement, mon avis de libraire est que Sandra Martineau joue dans la cour des grands et mérite d'être lue par le plus de gens possible."

Ma lecture


Vacances, j'oublie tout...Une croisière, la méditerranée, recoller les morceaux. Richard et Suzanne embarquent sur le Cruise Constantino, avec leurs deux enfants. L'espoir de voir leur mariage renaître de ses cendres tel un Phénix.
Mais c'est sans compter avec la fragilité de Richard, un passé lourd, des remords, de la culpabilité, doucement il sombre dans la folie.



Des personnages fouillés, avec une psychologie bien étudiée. Au fil des pages Sandra Martineau distille le venin, poison subtil, qui vous mènera là où vous ne vous y attendez pas. Le final est surprenant.

"Le nez plongé dans cet énième shot, je reste prostré, à contempler ma boisson sans voir les glaçons qui fondent lentement. Le spiritueux coule dans mes veines et je ne pense à rien. Je ne sens rien. Mes doigts sont tellement crispés que mes phalanges en sont devenues blanches"

Avec ce thriller psychologique, Sandra Martineau nous donne à lire un livre qui sans conteste affirme une maturité dans son travail d'écrivain, le style est plus assuré. 


4ème de couverture



Richard, ex-footballeur pro dont la carrière a pris fin après de multiples scandales, embarque avec femme et enfants sur le Cruise Constantino pour une croisière d’une semaine. C’est le voyage de la dernière chance pour renouer avec son épouse de plus en plus distante, renouer avec son fils, un ado grincheux et profiter enfin de la petite dernière, seul membre de la famille bien disposée à son égard.


L’ex-star du Barça, encore auréolée de son prestige, est accueillie en VIP. Les passagères lui font les yeux doux, un journaliste le poursuit pour tenter de décrocher un ou deux scoops, le commandant le reçoit, la voyante du bord l’intrigue… Bref, la croisière ne demande qu’à s’amuser, mais l’ex-joueur, obnubilé par le souvenir de l’enlèvement de sa sœur, n’a qu’une obsession, sur-protéger sa très jeune fille, proie idéale selon lui pour les prédateurs de tout poils gravitant dans les coursives.
Quand un détective, interloqué par ses agissements paranoïaques et ses réactions incohérentes vient proposer ses services à ce père anxieux, l’angoisse va croissante. Chaque escale apportant par ailleurs son lot d’événements plus inquiétants les uns que les autres.
Le paquebot débarquera-t-il autant de passagers qu’il en a embarqué ?





lundi 12 septembre 2016

L'amour du Blues - Jim Morrison et le diable boiteux - Michel Embareck


Aujourd'hui j’inaugure une nouvelle rubrique sur ce blog, le principe : une lecture commune, et deux ressentis de lecture.
Pour cette première je suis heureuse d'accueillir Danièle Lanoë, pour la lecture de :



Jim Morrison et le diable boiteux

Michel Embareck

Edition l'Archipel





La lecture de Danièle :


Je pensais avoir tout lu sur Jim Morrison et les Doors (du moins tout ce qui a été traduit en français). J'ai apparemment manqué quelque chose. Je ne savais pas du tout qu'il admirait Gene Vincent et l'avait fréquenté à la fin de sa vie.
Ce livre retrace ce passage, cette amitié des dernières années. Je comprends que l'on puisse rester sur sa faim à la lecture de ce livre (Samantha !), mais l'auteur s'est vraiment focalisé sur ce moment.
Pour moi, l'image de Jim n'en ressort pas écornée (elle l'était déjà pas mal) mais c'est une bonne occasion de (re) découvrir Gene Vincent, qui est vraiment tombé dans l'oubli.
En parallèle, l'auteur tente, après beaucoup d'autres avant lui, de découvrir la vérité sur la mort de Jim. Y parviendra-t-il ?
Un très bon moment de lecture en tous cas."


Ma lecture :


Ah Jim Morrison ! Longtemps il m'a accompagné durant mes escapades au cimetière du Père Lachaise (qui a plus du jardin que du cimetière), oui je séchais les cours pour aller m'y promener... Avec dans mon walkman (oui c'était il y a longtemps...) The Doors, (j'en profite ici pour remercier tonton JP pour mes découvertes musicales). Alors évidemment tentée j'ai été de lire ce roman. On y découvre donc Jim Morrison et Gene Vincent, sous un tout nouvel angle. Mais comment ces deux stars ont-elles eu une route commune ? Qu'est ce qui fait que deux univers musicaux se rejoignent hors scène ? Le même amour du Blues, oui parce que tout vient de là. Nous voila partis sur les traces de ces deux figures emblématiques de leurs époques. Des portraits peu reluisants j'en convient, un Jim Morrison menteur comme un arracheur de dents, un Gene Vincent qui explose en pleine gloire. On pourrait leur appliquer comme devise "Vivre vite, mourir jeune". L'image du leader des Doors en ressort écornée, charismatique certainement, ivrogne et drogué, on le sait, mais plutôt imbuvable comme personne. Quand à Gene Vincent, je ne connaissais rien sur lui à part Be-Bop-A-Lula, il en ressort de ce livre comme un pauvre ère qui aurait fait un coup de génie, montant au firmament a une allure vertigineuse, et en en dégringolant deux fois plus vite. Comme Jim, ivrogne et drogué, se lamentant sur la mort de son ami Eddy Cochran, souhaitant être à sa place, afin d'éviter les ennuis juridiques. On le retrouve tel un clochard à 36 ans, au soir de sa vie, porté par sa mère, qui l'a soutenu dans toutes ses épreuves. A l'instar de Jim, qui lui est en rupture familiale. 

Pour répondre à Danièle, oui je sais que Jim Morrison était un enfant terrible, mais j'en garde une image de mon adolescence un peu romantique ;-).



Un son, non, deux !


Gloria


Be-Bop-A-Lula