samedi 27 février 2016

Souvenirs, désillusions, acceptation

Titre: Va et poste une sentinelle

Auteur: Harper Lee

Edition: Grasset - Parution le 7/10/2015
ISBN / EAN : 9782246858683



4eme de couverture

Jean Louise Finch, dite « Scout », l’inoubliable héroïne de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale de l’Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père, Atticus. Vingt ans ont passé. Nous sommes au milieu des années 1950, et la nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l’a façonnée mais dont elle croit s’être affranchie en partant vivre à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit…

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Ma lecture:

Maycomb, Alabama, années 50. Dans le sud des Etats Unis, une époque mouvementée. Scout est de retour, entourée de ceux qu'elle aime, et qui l'ont forgée. Dans ses souvenirs d'enfance elle se plonge, avec mélancolie. Élevée par son père, elle en fait son guide, son héros. Lorsqu'elle assiste en cachette à une réunion du comité des citoyens de la ville, elle se sent trahie et remet en cause toute la base de son éducation, la tolérance et la justice. Elle va pendant deux jours ruminer sa colère jusqu'au point d'orgue final et l'affrontement avec son père.


J'ai aimé :

Entre souvenirs et moment présent, nous avançons au rythme de Scout jusqu’à l'acceptation des autres pour enfin s'accepter et se construire en tant qu'individu.


Un extrait ou deux...:

"Quand un homme dit "Voici la vérité", et qu'on le croit, et qu'on découvre par la suite que ce qu'il dit n'est pas la vérité, alors on est déçu et on veille à ne plus jamais se laisser tromper.Mais un homme qui n'a jamais vécu que pour la vérité - et en la vie duquel vous avez toujours cru-, ce n'est pas une simple déception, le jour où il vous trompe ; c'est un abandon."


"Si, pendant une semaine, le Sud leur témoignait la plus élémentaire, la plus impartiale des courtoisie. Je me demande ce qui se passerait alors. Tu crois qu'ils en concevraient de la morgue ou un début d'estime de soi ? As-tu jamais subi le mépris, Atticus ? Est-ce que tu sais ce que ça fait ? Non, ne me dit pas que ce sont des enfants et qu'ils ne ressentent pas ce genre de choses ; j'ai été enfant et je l'ai ressenti, alors même les enfants qui ont grandi doivent le ressentie aussi. A force d'être méprisé, Atticus, on finit soi-même par se croire indigne de vivre parmi ses semblables. Comment ces gens peuvent-ils être aussi bons aujourd'hui, alors que le monde s'échine à leur répéter depuis un siècle qu'ils ne sont pas humains ? C'est un mystère pour moi. Je me demande à quel miracle nous assisterions si nous nous comportions avec décence pendant une semaine."



Une (des) image(s):





4 commentaires:

  1. Merci pour ce beau billet. Je reconnais te reconnais bien dans ce choix. Je note, j'ai très envie de le lire.

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  2. Je ne sais pas si c'est trop mon genre de lecture. Peut-être pourrais-je essayer? D'autant que je vais le recevoir à ma Bibli.

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